Selon le conseil d’orientation des retraites, un déficit annuel entre -7,9 et -17,2 milliards d’euros en 2025 est à prévoir dans les caisses des retraites.
Le système de retraite français par répartition, où les cotisations des actifs payent les pensions des retraités, est désormais aux abois.
Le problème est démographique : la population française vieillit un peu plus chaque année.
Il y a donc plus de retraités et donc plus de pensions à verser ;
Mais en face, il y a moins de travailleurs, donc moins d’argent récolté.
La retraite « par répartition » a été mise en place quand naissaient 5,4 enfants par femme en 1950.
Elle est intenable aujourd’hui avec 1,9 enfants par femme et une croissance proche de zéro.
C’est pourquoi les prestations de retraite sont déjà en chute libre, en particulier pour les anciens cadres et ceux qui ont de « bonnes » allocations de retraites.
Regardez le niveau de vie des cadres retraités, avant même que les grandes manoeuvres ne démarrent :
C’est logique, il n’y aura bientôt plus assez de travailleurs actifs pour payer les retraités plus nombreux dont l’espérance de vie s’allonge.
Et les petites retraites sont déjà à des niveaux critiques pour éviter la grande pauvreté. Donc ce sont les retraites de plus de 2 000 euros qui sont réduites de façon extrêmement rapide : déjà -15% avant le lancement des réformes.
Et les prévisions sur la table du gouvernement n’annoncent pas d’amélioration, au contraire :
Si bien que le sérieux journal Les Echos s’est permis de comparer notre système par répartition à un montage financier frauduleux !
En effet, ce déséquilibre va durer. Et l’appauvrissement des retraités actuels et futurs va s’accentuer de plus en plus, avec de nouveaux moyens toujours plus menaçants :
Les solutions “officielles” du gouvernement
Que peut faire le gouvernement pour rétablir l’équilibre, ou au moins éviter la faillite du système ?
Nos gouvernants récents ont déjà utilisé 3 leviers durant leurs mandats :
- Levier 1 : Baisser les pensions de retraites, ou les geler sans ajuster à l’inflation ;
- Levier 2 : Augmenter les cotisations patronales et salariales ;
- Levier 3 : Retarder l’âge de départ à la retraite qui permet de limiter les dépenses (moins de retraités) et d’augmenter les recettes (plus de cotisants).
Pour Emmanuel Macron, ce sera le levier de l’âge de départ, car les deux premiers sont déjà bien exploités. Il l’a dit le 12 juillet 2021 : « il nous faudra travailler plus longtemps et partir à la retraite plus tard ».
Dès 2022,les actifs nés entre 1961 et 1963 devraient patienter 6 mois à 18 mois de plus avant de pouvoir prétendre à leurs droits.
Et si vous voulez prendre votre retraite à 62 ans au lieu de 64 ans, vous auriez alors un malus de -10% pendant toute votre retraite.
Et encore, avec un système qui a autant déraillé, vous vous doutez que ces quelques trimestres de cotisations supplémentaires sont un grain de sable par rapport à ce qu’il faudrait faire…
Le Cercle de l’Epargne a évalué les gains d’une telle mesure à 5 milliards d’euros, alors que l’hypothèse la plus optimiste est qu’il faut en trouver au moins 72 milliards.
Point positif pour le système, mais terrible pour ceux qui sont nés après 1965 : le projet prévoit déjà de pouvoir augmenter facilement cet âge pivot temporaire de 64 ans.
L’âge de départ pourrait donc monter vite, très vite, dans les années qui viennent.
Si vous bénéficiez d’un régime spécial, 42 régimes spéciaux (avec les marins, les militaires, les cheminots…) sont prévus d’être supprimés, pour en faire un seul où un 1€ cotisé offrirait les mêmes droits à chacun. Emmanuel Macron en avait parlé dès son élection.
Et il y a une chose très importante que malgré toutes ses annonces, le gouvernement va “oublier” de vous dire :
Attention : le plus gros trou dans votre (future) retraite ne viendra même pas des réformes
Aujourd’hui, la première chose qu’on voit en tant que retraité, c’est la stagnation des pensions, avec la baisse des taux de rendement sur les plans retraites, qui peuvent déjà bloquer vos projets et limiter votre train de vie.
Mais depuis quelques mois, nos dirigeants laissent aussi agir une taxe « silencieuse », qui ruine ceux qui détiennent des réserves de retraite et d’épargne.
Cette taxe, c’est l’inflation qui est de retour.
Peu de gens en parlent, mais plusieurs grands quotidiens ont déjà commencé à faire le lien direct avec la ruine des retraites.
Vous l’avez constaté vous-même : les prix augmentent de +1,6% par an depuis 2017. L’alimentation, les loyers, les dépenses de santé ou d’assurance : la vie courante est devenue hors de prix.
Le drame, c’est que vos revenus de retraites ne progressent pas aussi vite.
En 2021 par exemple, l’inflation est à 2% mais le gouvernement n’augmente vos pensions que de 0,4%.
En faisant cela, on vous taxe 1,6% de vos revenus.
Pour une retraite à 2 000 €, vous perdez 345 € de pouvoir d’achat par an.
Cette taxe silencieuse ronge déjà votre retraite depuis plusieurs années, et s’intensifie avec l’inflation qui remonte de plus en plus (courbe orange) :
Vous comprenez pourquoi les réformes à venir sont seulement la partie émergée de l’iceberg ?
Votre retraite et votre pouvoir d’achat sont attaqués de toute part, en même temps que les réformes et taxations vont s’intensifier.
Et c’est la même chose pour votre épargne, qui rapporte entre 0% et 0,5% par an sur les livret non fiscalisés, désormais 1,20 % à 0,9% sur l’Assurance-vie en €uros et à peine plus d’1% pour les Plans Epargne Retraite en €uros.
Elle subit l’inflation, et vous rend chaque mois plus pauvre que le précédent.
C’est pourquoi cette taxe silencieuse touche autant vos revenus, que votre capital.
En résumé, vous avez donc deux options face aux réformes et à l’inflation :
OPTION 1 : Vous pouvez faire confiance au système de retraite en supposant qu’il va continuer à vous alimenter de la même manière, et appliquer la « stratégie de l’autruche ».
Dans ce cas, vous attendez de voir votre retraite disparaître sous vos yeux de mois en mois. Mais vous courez le risque de tellement réduire votre train de vie, que vous devrez faire appel à vos proches pour compléter votre pouvoir d’achat ;
Pour vous donner une idée, avec une hypothèse optimiste de 1,6% perdus chaque année comme en 2021, c’est déjà -15% de votre patrimoine qui seront partis en fumée dans 10 ans.
Ce -15% est SANS compter ce que vous aurez dépensé d’ici là, si vous êtes à la retraite,
Et SANS compter les effets des nouvelles réformes et taxes qui vont arriver pour détricoter le système par répartition.
Ou bien
OPTION 2 : vous pouvez agir maintenant, et remettre de l’ordre dans votre stratégie d’épargne avec des mesures efficaces pour protéger votre argent de cette taxe injuste, et de la crise des retraites.
Vous prendrez ainsi de l’avance sur le nouveau système de retraite par capitalisation, où votre argent devra être bien placé pour vous assurer un revenu suffisant.
Cela demande de revoir vos placements avec rigueur pour :
- vous assurer que la majorité de vos rendements sont au moins au-dessus des 2% d’inflation actuelle (pour rappel, ce n’est pas le cas pour l’épargne bancaire, ni l’assurance-vie en €uros, ni les Plans Epargne Retraite en €uros) ;
- vous diversifier ;
- éviter les frais bancaires, y compris les frais cachés dans les placements qui procurent des rendements dérisoires.
Peut-être aviez-vous imaginé laisser complètement dormir votre argent une fois passé 60 ans…
Ou que chercher des hauts rendements était une occupation de jeune de 30 ans, qui ne regarde pas les risques…
Mais les changements du système de retraite demandent désormais à tous les Français, et en particulier aux retraités et futurs retraités, d’être dynamiques pour s’intéresser aux investissements au-delà de leur banque.
Bien sûr, si vous avez passé 50 ans, la condition pour vous est de trouver des experts qui se préoccupent vraiment de la maîtrise du risque.
C’est ce que je fais tous les jours !