RÉGLEMENTATION. Le décret interdisant la location des logements ayant une consommation dépassant un certain seuil à partir du 1er janvier 2023 a été publié. Les renouvellements de baux seront également concernés.
Un décret paru au Journal officiel ce 13 janvier, fixe, en application de la loi énergie-climat de 2019, le seuil de décence énergétique des logements à 450Kwh/m2/an en énergie finale, soit la classe G actuelle pour les logements qui ne sont pas chauffés à l’électricité. En effet, l’étiquette énergétique des logements est aujourd’hui exprimée en énergie primaire. Si cela ne change rien pour les logements chauffés au gaz ou au fioul, qui ont un rapport de 1 entre ces deux mesures, les logements chauffés à l’électricité ont, eux, un rapport de 2,58 entre énergie primaire et énergie finale (celui-ci passera à 2,3 dans la RE2020).
Ce critère de décence énergétique ne s’appliquera qu’à compter du 1er janvier 2023, comme prévu par la loi énergie-climat. Le décret intervient dans un contexte d’annonces tous azimuts sur la question, puisque le projet de loi dite Convention citoyenne, dont une première version vient d’être envoyée pour consultation aux conseils et comités concernés, définit comme « à consommation énergétique excessive » les logement aujourd’hui classés F et G, et en interdit la mise en location à partir du 1er janvier 2028. Les étiquettes énergie des logements vont elles-mêmes évoluer puisque le diagnostic de performance énergétique (DPE) fait l’objet d’une refonte complète, dans le but de le rendre à la fois obligatoire et opposable.
A ce jour, le mode de calcul de la performance et le contenu de la future étiquette énergétique ne sont pas connus, et le mode d’expression de la catégorie énergétique, en énergie primaire ou finale, reste incertain.