Un système inter-générationnel complexe
Un système par répartition
Les retraites des salariés du secteur privé sont financées par les cotisations des actifs et des entreprises pour être redistribuées aux retraités sous forme de pensions de retraite. C'est le principe de la solidarité entre les générations qui est à l'œuvre : les cotisations de ceux qui travaillent financent directement les pensions de ceux qui ne travaillent plus. Ce système est dit "par répartition" par opposition au système dit "par capitalisation" où chacun épargne sa retraite et la confie à un organisme qui la place sur les marchés financiers jusqu'à l'âge de la retraite.
La retraite : une obligation de cotiser
En France, la retraite d'un salarié du secteur privé est constituée de :
- retraite de base obligatoire
- retraite complémentaire obligatoire
*Les institutions ou caisses de Retraite complémentaire assurent les relations avec les entreprises, les salariés, les retraités, ainsi que l’ensemble des prestations (encaissement des cotisations, versement des allocations retraites, information et Action sociale…)
Les pensions des régimes obligatoires s’additionnent :
- pension du régime de base de la Sécurité sociale (ou régime de base pour les salariés agricoles)
+
- pension de l’Arrco (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés) pour tous les salariés
+
- pension de l’Agirc (Association générale des institutions de retraite des cadres) pour les salariés cadres
Un financement problématique
Ces caisses souffrent d’un «effet ciseaux» : D’un côté, une arrivée massive à l’âge de la retraite des générations de l’après-guerre qui gonfle les dépenses, de l’autre, une crise avec son lot de chômeurs qui diminue les recettes. Jusqu’ici, les réserves accumulées par les deux régimes pendant les années fastes bouchaient les trous de fin d’année. Si rien n’est fait, ces réserves pourraient être épuisées en 2018 pour l’Agirc et en 2027 pour l’Arrco. La pension complémentaire représente 60 % de la retraite totale des cadres et un tiers de celle des non-cadres.